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Comment faire de votre remplacement de genou un succès ?

En douze ans de carrière en entraînement privé, j’ai vu passer un grand nombre de personnes ayant eu un remplacement de genou, parfois même les deux genoux. On entend beaucoup de choses sur ces interventions, mais de mon expérience, la vie de mes clients a changé pour le mieux dans la majeure partie des cas. Dans cet article, nous allons voir ensemble en quoi consiste un remplacement de genou et comment se mettre dans les meilleures conditions pour en faire un succès.

 

En quoi consiste un remplacement de genou ?

Cette option de traitement envisagé principalement suite à une usure trop avancé de la structure articulaire. Lors d’un cas d’arthrose sévère qui impacte sur la vie du patient en provoquant une douleur difficilement supportable et en diminuant sa mobilité au quotidien.

L’intervention en elle-même consiste à retirer les parties usées de l’os pour les remplacer par une structure métallique faite sur mesure au préalable.

Voici un exemple de chirurgie de remplacement total de genou.

Selon l’institut canadien d’information sur la santé, 41 % des personnes ayant recours à une arthroplastie du genou ont entre 65 et 74 ans. Cependant il arrive que des sujets plus jeunes y soient candidats, comme par exemple des athlètes de haut niveau ayant eu des blessures importantes et une surutilisation menant à une usure prématurée (Arthroplasties de la hanche et du genou au Canada : sommaire des statistiques annuelles du RCRA, 2019-2020).

 

La préparation du terrain est la phase la plus importante de la réhabilitation !

Beaucoup de gens font l’erreur de penser qu’ils ne doivent rien faire en attendant l’opération, pour mettre les bouchées doubles en réhabilitation après celle-ci avec le physio. Bien sûr que la réhabilitation postopératoire avec un physio est importante, mais de mon expérience, les gens qui reviennent le mieux et le plus rapidement d’un rem^placement de genou sont ceux qui se sont préparés en amont !

Il m’est arrivé plusieurs fois d’avoir des clients de plus de 70 ans qui se sont fait opérer des deux genoux dans un laps de temps très court, voire même en même temps. D’ailleurs on entend souvent que ce n’est pas idéal de se faire opérer des deux genoux en même temps, mais pour y avoir assisté de près, si vous avez la possibilité d’être bien épaulés par des proches ou du personnel aidant, c’est une bonne façon d’éviter de revivre le processus dans les mois ou années qui suivent si vos deux genoux présentent une usure sévère. À chaque fois les chirurgiens ont été étonnés de la vitesse de rétablissement de ces patients, pour la simple et bonne raison que nous avions préparé cette arthroplastie plusieurs mois à l’avance. Le but est simple… Arriver le jour de l’opération avec une structure articulaire forte. Si vous restez inactifs au préalable à cause de la douleur en pensant qu’il ne faut surtout pas bouger pour éviter celle-ci ou ne pas « aggraver » la situation, vos muscles peu sollicités vont s’atrophier (rétrécir) et perdre de la force. Ce qui induira également une perte de mobilité.

Ce qu’il faut comprendre, c’est que cette masse musculaire, cette force et cette mobilité ne vont pas revenir rapidement comme par enchantement après l’opération si elles n’étaient pas là avant ! Il faut donc travailler pour maintenir une articulation forte de façon à limiter les pertes pendant la convalescence.

Au bout d’un mois, mes clients se faisaient dire de revenir avec moi, car leur progression était fulgurante et que les thérapeutes en avaient assez d’entendre « ah, je connais cet exercice je l’ai fait avec Rémy… ».

Une fois le feu vert du chirurgien, il est important de reprendre les exercices de renforcement et mobilité de façon progressive et sécuritaire. C’est en général le travail d’un physiothérapeute ou d’un entraîneur expérimenté dans cette condition précise.

 

Réintroduire des mouvements

Lorsque l’on parle de réhabilitation, il est important de penser mouvements plutôt que muscles. Travailler sur la fonction articulaire et dans le cas du genou il s’agit principalement de la flexion et de l’extension.

La flexion du genou est assurée majoritairement par les muscles ischiojambiers (arrière de la cuisse). Les gastrocnémiens (mollets) jouent un rôle d’assistance.

L’extension du genou est assurée par les quadriceps (avant de la cuisse).

Il est donc important de travailler sur ces groupes musculaires lors de la préparation et réhabilitation, mais pas seulement. Il est tout aussi important de travailler aussi les muscles de la hanche et de la cheville pour ne pas développer une instabilité qui aurait un impact à un autre niveau de la chaîne… Au genou !

 

Pont bilatéral avec résistance élastique

Pont bilatéral avec résistance élastique

 

Quand on regarde les mouvements du quotidien, nous utilisons rarement une seule articulation à la fois. Pour nous relever (le squat), nous effectuons une triple extension hanche/genou/cheville. Pour ramasser avec un pivot de la hanche, nous effectuons une flexion et articulation de ces trois mêmes articulations.

Un autre point est d’introduire en plus du squat, le pivot de la hanche. On entend souvent qu’il faut squatter pour se baisser ramasser quelque chose, or, le professeur Stuart McGill, un des plus grands chercheurs spécialisés sur la colonne vertébrale avance le fait qu’un excès de mouvements de squat pour ramasser les objets risque de mener à une usure plus rapide du genou et que les puissants muscles de la hanche sont une bonne option pour ramasser en effectuant un mouvement de pivot de la hanche. Pivot de la hanche pour ramasser par Stuart McGill

 

Le pivot de la hanche

Le pivot de la hanche effectué lors d’un mouvement de soulevé de terre (ramasser)

 

Un bon pivot de la hanche pour s’effectue avec une colonne lombaire neutre, une grande flexion de la hanche et une petite flexion du genou pour limiter le stress imposé à ce dernier.

La réintroduction de ces mouvements postopératoire se fait de façon très progressive en limitant dans un premier temps les impacts au maximum et la mise en charge. On va d’abord effectuer des petits exercices de mobilisation et de renforcements. Pour ma part, j’aime travailler en premier avec des exercices de type isométrique (contraction sans mouvement) à amplitude partielle, puis introduire par la suite des exercices avec des contractions excentriques lentes (exemple, la descente sur un squat) pour travailler la fonction de stabilité. Par la suite, j’introduis des mouvements dynamiques (successions de contraction excentriques et concentriques) avec une hausse de l’intensité progressive.

 

Conclusion…

Après avoir bien lu cet article, vous comprendrez qu’un des points clef repose dans la façon dont vous vous préparez à votre intervention.

  • Introduire un plan d’entraînement spécifique selon votre tolérance (à la douleur).
  • Renforcer la structure pour limiter l’atrophie, la perte de force et la perte de mobilité pendant l’immobilisation.
  • Revenir en réhabilitation avec un plan structuré et progressif.

 

Écrit par Rémy Cano